Art Trope Gallery présente l’exposition collective à Arles
“Voyages : aux confins du réel” lors des Rencontres de la Photographie de Arles
du 03 juillet au 30 août 2021

 

• 10 Artistes Photographes de la galerie : emplacement [66] de Arles Expositions
• Exposition composée de 40 œuvres également visibles dans une galerie virtuelle
• Vernissage le mercredi 07 juillet 2021 à partir de 17h avec les Artistes

Nous avons tous déjà eu cette sensation, ce souffle de liberté à l’aube du départ, ce sentiment que le voyage nous transformera à jamais. Christophe Colomb l’avait compris à ses dépens : « On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va ».

Art Trope Gallery est ravie de vous présenter sa nouvelle exposition nommée « Voyages : aux confins du réel » du 03 juillet au 28 août 2021 au sein de la Résidence Arles située au 3 rue Élie Giraud en plein cœur du centre-ville d’Arles. C’est une exposition collective présentant le travail de 10 Photographes de la galerie. Elle a pour but de souligner l’importance du déplacement et de la trajectoire sur les êtres, les lieux et les matériaux de notre environnement. Nos voyages fondent notre personne.

Le voyage est un lieu central dans l’évolution de l’histoire de l’Art. Il est une quête nécessaire dont l’iconographie, réelle ou imaginaire, ne cesse de nous fasciner depuis des temps immémoriaux. Voyages spirituels, spatiaux, d’un monde à un autre, d’une époque vécue à des temps souvenus, se déplacer va de pair avec la connaissance que notre aventure va nous apporter. L’Art l’a bien compris puisque du Livre des Morts des Anciens Égyptiens aux clichés industriels de la gare Saint-Lazare de Louis-Emile Durandelle, l’Artiste a souligné ces transitions qui ne redéfinissent que bien mieux le réel et les intentions des individus. Au fil des âges, la quête du religieux et le voyage vers l’au-delà a laissé place à la question même de la fonction du voyage. Le trajet a pris une place centrale chez les Artistes qui voyaient en lui un moyen d’accéder à notre nature la plus profonde, de se redécouvrir. Depuis le Moyen-Âge, l’Artiste a ce devoir de transporter son spectateur. Il lui ouvre des portes vers de nouveaux horizons. Pourtant, dans un monde mondialisé où le voyage est plus simple que jamais, l’Art a entrepris une redéfinition d’un nouveau point de vue de cette aventure. Les surréalistes ont entamé un voyage vers notre inconscient que l’Art Contemporain poursuit désormais vers un réel fragmenté et questionné. On voyage dans le temps, les corps, la nature et les pratiques pour sentir la réalité de ce qui nous entoure.

Arles est la destination et la rencontre parfaite pour ce message. Sa position côtière nous enveloppe et nous permet pendant un instant de mettre de côté cette situation sanitaire qui ne permet plus de laisser libre court à nos pulsions de voyages. Nous profitons donc de ce moment pour nous évader grâce aux œuvres les plus exploratrices de nos artistes avec : 

 
U molu – 2015 © Antoine Buttafoghi 

« Dès lors que rêve et réalité parviennent à se confondre, le réel se peuple de magie. La confusion entre la réalité et le songe modifie notre certitude.

L’imbrication de ces deux dimensions créent un nouveau champ de force et ce qui en découle devient un monde multidimensionnel où le rêve a déplacé le réel vers d’autres perspectives, vers un univers extraordinaire.

La féérie et l’imagination distillent ainsi de l’étrangeté dans le réel. 

C’est à la croisée des ces deux mondes distincts, dans leur interaction et dans leur incertitude, que les peintres, photographes, comédiens et artistes en tout genre puisent leur credo.»

 

Sur le port – 2020 © Alain Le Chapelier

ALAIN LE CHAPELIER 

« Mes photos sélectionnées pour cette exposition sont, naturellement, des photos de voyage puisque c’est la thématique. Pour moi, le voyage c’est moins la découverte de paysages que celle des gens qui y vivent ou que l’on croise. J’aime que mes photos invitent le spectateur à imaginer une histoire. J’aime qu’elles aient un caractère insolite qu’elles distordent un peu la réalité. Loin d’être un témoignage comme dans le cas de photos de reportage , elles sollicitent l’imagination. En ce sens, elles sont elles-mêmes un voyage, une évasion du réel. Quand je Photographie, je ne sais pas toujours où je vais mais je sens qu’il y a potentiellement une image à faire, un petit côté mystérieux à faire ressortir. Pour me satisfaire, Mes photos doivent transcender le banal quotidien en créant un déclic qui fait sortir le lecteur du sujet initial et l’installer dans un univers, un peu, aux confins du réel.»
 
Mirage – Photographie – 2020 © Bertrand Gruyer

BERTRAND GRUYER
 
« C’est par une marche tranquille de l’esprit dans une immobilité méditative que le plus familier peut redevenir exotique. Prendre le temps de regarder la lumière. Voici un voyage de redécouverte de la réalité quotidienne qui explore les interstices du réel et ses confins cachés par notre permanent mouvement qui laisse évaporer les trésors de magie de l’instant. L’univers entier est déjà là, partout où nous sommes. Exister est un voyage et l’immensité ne demande qu’à se révéler à nos yeux. »
 
 
Délit de fuite – 11 – 2020 © Bruno Palisson

BRUNO PALISSON
 
« Poursuivi par la Police de la Pensée, il prit le périphérique pas tout à fait désert si rapidement que les flashes ne pouvaient l’atteindre. Ses visions le hantaient, il ne pouvait s’en défaire. Ses « mots » de tête cognaient sourdement, il avait enfreint toutes les règles »
 
 
Geste – 01 – 2014 © David Rousselle
 
« Le voyage, c’est aussi adopter un autre regard. Un cheminement qui nous amène à décaler notre point de focus, à observer différemment l’autre, et au bout duquel il est possible de s’émouvoir de ses moindres gestes.»
 
 
Aurore d’Iroise – 2021 © Hélène Hubert

HÉLÈNE HUBERT

« Là-bas, rire aimer et mourir.

Je lève l’ancre et je vogue vers un inconnu que je reconnais.

Petite vague dans l’océan

je me laisse portée par le courant de la poésie,

Navire incrusté de nuits et d’aurore.

Me mêler tout entière à l’écume ; 

Paumes cuisses ventre riches de sable,

là où la mer et le ciel et la terre et le vent se rejoignent,

sur le miroir du soleil ici enfin chez moi.»

Effondrement de son vieux monde – 2020 © Maxime Vignaud

MAXIME VIGNAUD

« Par ce voyage aux confins du réel, je vous emmène au delà du factuel. Nul besoin d’aller au delà des frontières établies quand votre imaginaire est déjà parti. Laissez le vous emmenez et il vous guidera vers de nouveaux confins inhabituels. Cette séparation du réel brouille les pistes mais n’est ce pas ce qui le rend intéressant ? Un voyage intérieur est personnel et riche en émotions qui se révèlent au spectateur. Ce voyage est une invitation à vous ouvrir à de nouveaux horizons.»
 
 
Licancabur – 2018 © Nathan Soulez-Larivière
 
« Les photographies Uturuncu et Licancabur, volcans du désert bolivien, soulignent les lois de la nature de part la présence de la faune et d’une source d’eau. Face à cette osmose qui m’inspire, digne d’une composition minimaliste, je retrouve un équilibre naturel auquel je fais face. Telle une fenêtre sur un monde presque perdu, ces paysages nous plongent dans l’infiniment grand.»
 
Akvo 08 – 2021 © Raynald Najosky

RAYNALD NAJOSKY
 
« “Akvo” signifie “Eau” en espéranto. Le choix de cette langue internationale construite, utilisée comme langue véhiculaire et n’étant la langue officielle d’aucun État, vient renforcer un peu plus encore la liberté totale dans laquelle l’eau voyage tout au long de son cycle naturel. C’est ainsi que l’eau est mise en lumière en tant que matière vivante et bouillonnante. Son aspect polymorphe, à l’origine de ce travail photographique, souligne son universalité et son essentialité pour tous les organismes. Ce trésor vital sans considération commerciale, ethnique, politique ou encore géographique nous fait voyager aux confins de la Terre.»
 
 
Chaos 02 – 2020 © Sandra Goncalves

SANDRA GONCALVES
 
« Le thème est l’isolement humain dérivé de la fragilité du corps et de la perte de mobilité en résulte dans la série “Chaos”. Un tel isolement est perceptible dans les corps âgés et fragiles. Actuellement cet isolement et confinement s’étend de manière mondiale. Les fenêtres de nos maisons deviennent notre accès au monde, perceptible à travers des filtres de douleur et de peur. Les images radiographiques de corps exposés à l’envers sur des paysages révèlent la matière fragile dont nous sommes faits. Avec la Covid-19, nous devenons des corps passifs et terrifiés par un mal invisible, attachés au cadre d’une fenêtre. Des spectres de douleur et de mort se cachent à chaque mouvement en dehors de ce cadre. La fuite de la peur et du chaos devient impossible et constante, même dans les rêves et les voyages imaginaires. »
 
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
LORS DU VERNISSAGE 
LE MERCREDI 07 JUILLET 2021 
À PARTIR DE 17H00 
À LA RÉSIDENCE ARLES